poète du Rajeunissement inutile, Armand de Roquelaure, le pieux évêque de Senlis.
« Ce n’est pas un des moindres embarras de l’histoire littéraire, que de démêler comment un honnête homme, né avec de l’esprit, mais dont les ouvrages ne sont qu’agréables, est parvenu à la plus grande considération par les places qui lui ont été données et par les grâces de toute espèce qui ont été répandues sur lui pendant toute sa vie, tandis que plus d’un homme de génie a vécu tristement sans récompense et loin de la faveur.
« De pareils exemples doivent prouver, sans doute, que ce qu’on appelle le bonheur, dépend moins de nos talens que de notre caractère, et que les murmures de quelques mécontens font plus l’histoire de leur insociabilité, que celle de l’ignorance et de l’insensibilité des hommes. »
Cette citation contemporaine, extraite du Nécrologe des hommes célèbres, par une société de gens de lettres, en 1771, nous parait être à la fois la meilleure oraison funèbre de François-Augustin Paradis de Moncrif, l’explication de sa réussite et la morale très humaine à tirer de sa biographie.
AUGUSTIN THIERRY