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pendant un trimestre dans un collège communal qui leur fournit les maîtres, les collections scientifiques et les installations nécessaires, ces écoles donnent un enseignement qui éclaire la pratique traditionnelle et en marque les transformations utiles. Le succès de cette institution parait en avoir consacré le mérite, reconnu d’ailleurs depuis longtemps à l’étranger, et notamment aux Etats-Unis.

La création plus récente encore des écoles ménagères a eu pour objet de faire connaître la laiterie, la fromagerie, l’élevage des animaux de basse-cour, la cuisine, etc., etc., aux filles des cultivateurs. On peut dire encore que les résultats obtenus démontrent l’utilité de cette institution connue et appréciée en Belgique, en Hollande ou en Suisse.

L’organisation de l’enseignement supérieur ou élémentaire correspond bien, comme on le voit, à la spécialisation des fonctions et des tâches. La division que nous avons marquée répond aux réalités qui s’observent.

Il en est de même pour la spécialisation des productions rurales. L’heureuse variété de nos climats et de nos sols a fait de la France l’abrégé de l’Europe. Or, le respect intelligent des aptitudes culturales est une condition essentielle de tout progrès agricole. Pour rendre ces progrès plus rapides, il était indispensable de créer des établissemens spéciaux, dans lesquels seraient étudiés la viticulture, la technique de la vinification, la production des beurres et des fromages, l’exploitation des forêts, l’élevage des vers à soie, etc., etc. Des écoles véritables, comme l’Ecole forestière et ses annexes ou, comme l’Ecole nationale de laiterie, puis, des stations expérimentales de viticulture, d’œnologie, de sériciculture, ont exactement répondu à la spécialisation des productions. Destinés à former des élèves, ces établissemens sont devenus en même temps des foyers de recherches scientifiques, double rôle nécessaire autant que fécond.

Cette organisation spécialisée a complété au besoin l’institution des cours généraux dont profitaient dans leurs écoles les élèves de l’enseignement supérieur ou de l’enseignement élémentaire.

Enfin, à côté des établissemens d’enseignement et de recherches accessibles à toutes les catégories d’agriculteurs, une institution nouvelle a été créée pour renseigner le cultivateur, le guider, et lui permettre d’obtenir, sur place, toutes les « leçons