« Ces lettres, même dans la traduction anglaise, ont un charme, une grâce, un parfum délicieux. Puisse-t-on nous en offrir bientôt le texte français, de façon à nous rendre familière, dans son relief vivant, l’aimable et tragique figure de Sophie-Dorothée. »
Ce vœu de M. de Wyzewa, exprimé ici même, le 15 juin 1900, en conclusion de son étude sur le livre de W. H. Wilkins intitulé : Le roman d’une reine sans couronne, se trouve réalisé aujourd’hui avec d’autant plus d’à propos que l’ouvrage anglais vient d’être très élégamment traduit. Dans sa préface, Mlle L. B. témoigne le regret que les lettres, ainsi présentées au public, ne soient qu’une traduction d’une traduction.
Les originaux français, jusqu’ici inédits, sont d’une authenticité indiscutable. Ils se « cautionnent » eux-mêmes, en quelque sorte ; mais, en plus du caractère véridique de cette correspondance, son origine a été rigoureusement tracée par Wilkins en un chapitre dont voici la substance :
Philippe de Konigsmarck avait deux sœurs : la comtesse de Lewenhaupt et Aurore, mère de Maurice de Saxe, C’est à cette dernière que les amoureux remettaient les lettres qu’il eût été