est représentée par ces brillans contes : La Belle-Nivernaise[1] d’Alphonse Daudet, — les Débuts de Jean-Louis[2], par Noël Dasproni, — Ma cousine Nicole[3], de Mathilde Alanic. Citons encore les Mémoires de Poum, chien de police[4], par M. Goron, — Annette et Philibert[5], d’Henry Bordeaux, ainsi que l’Ile envahie[6], de Georges de Lys, — Professer Knatsckhé[7] et l’Histoire d’Alsace, de l’oncle Hansi[8] H. Floury. </ref>. Là on rencontre de vigoureux exemples et de grands souvenirs où les vertus de l’homme sont citées et proclamées de telle façon que l’imagination, toujours séduite par ce qui est beau et noble, ne désire plus qu’une chose, imiter ce que l’on fait de bien. Mais de toutes ces aventures imaginaires, aucune ne produira autant d’émotion que la simple réalité des récits du Tour du Monde[9], et plus encore ceux de l’Expédition de « l’Alabama » par le capitaine Ejnar Mikkelsen : Perdus dans l’Arctique[10], — et surtout le Journal de route du capitaine Scott au Pôle Sud : le Pôle Meurtrier ([11], qui n’est pas seulement le récit d’un drame poignant dans la lente montée de la mort par le froid et la faim, mais encore l’un des plus admirables exemples d’héroïsme qu’un homme puisse donner.
C’est tout à fait un livre qui convient à la jeunesse que le Buffon[12], de Benjamin Rabier, publié par la maison Garnier, avec les gravures hors texte et les dessins en couleurs de cet artiste qui sait donner quelque chose d’humain aux physionomies des bêtes domestiques et même à celles qui ne le sont pas. L’idée est heureuse d’avoir, pour peindre les animaux domestiques, les animaux sauvages, les reptiles et les poissons, fait un choix dans les descriptions de l’Histoire naturelle de Buffon où le style est en si parfait accord avec la substance et l’essence même de l’idée. Naturam amplectitur omnem : il embrasse la nature tout entière (c’est la devise mise au bas de l’édition de 1774). Buffon n’a pas seulement étendu le domaine de la littérature et réussi, en grand écrivain, à rendre accessibles à tous l’histoire naturelle et la science. Bien des progrès accomplis dans l’anatomie comparée et la physiologie ont pour origine ses travaux, qui retrouvent de l’autorité après une longue éclipse. La gloire en revient à la publication de l’Histoire naturelle. L’heure est donc venue de lui rendre justice auprès des jeunes générations, et de la leur faire connaître par des extraits faits, comme ceux-ci, à son usage. Elles suivront, d’autre part, dans la Vie des Insectes, — les Mœurs des Insectes, — les Ravageurs, — les Auxiliaires, tirés des Souvenirs Entomologiques[13] de J.-H. Fabre,