prendre afin de protéger la physionomie architecturale, la figure physique et morale de la terre française (Très bien ! Très bien ! à droite.)
La réponse publique qu’il m’a fait l’honneur de m’adresser ne contient pas une solution claire, rassurante, décisive.
LEs églises continuent de s’écrouler.
La liste est longue de celles qui jonchent le sol de leurs matériaux. Et ce désastre ne peut que s’étendre, à mesure que les années viendront, car les édifices cultuels profitent encore da bon entretien que le régime concordataire leur assurait ; mais la pluie, la neige, les hivers vont faire leur besogne. Ajoutez que, sur bien des points de nos campagnes, on est trop pauvre pour soutenir l’église et que sur d’autres elle est minée par les manœuvres de sectaires acariâtres et virulens.
Comment protéger nos églises contre les saisons, contre la pauvreté et contre les sectaires ? C’est un des plus graves problèmes laissés en suspens dans le nouveau régime des cultes.
Cette solution que la loi ne donne pas, on la cherche partout, d’une façon spontanée, en dehors du Gouvernement. Depuis que nous n’avons plus de Concordat, il s’en ébauche, des formes les plus variées, dans chaque commune de France. De tous côtés, la municipalité « propriétaire » et le prêtre « occupant sans titre » engagent des conversations. Mais quelles conversations ! trop précaires et sur des données trop incertaines. Autour des églises, d’un bout de la France à l’autre, c’est une anarchie. Vos préfets prennent des décisions contradictoires. La pensée gouvernementale semble encore en formation.
Monsieur le ministre, je n’avance rien là que je ne puisse prouver. J’ai fait une longue enquête à travers le pays. Je vais en résumer les résultats devant la Chambre. Puis je dirai pourquoi, à mon avis, chacun de nous doit vouloir, en dehors de toute préoccupation confessionnelle, que les églises demeurent debout. Ces deux points seront toute mon intervention que je tâcherai de faire brève.
Tout d’abord, pour qu’on ne m’accuse pas de dramatiser la situation et pour rester dans l’exacte vérité, hors de laquelle il n’y a rien qui puisse intéresser cette assemblée, je tiens à bien affirmer que nulle part la bonne volonté des catholiques pour l’entretien des églises ne fait défaut, et que, Dieu merci ! dans