A la suite du dernier article de M. Emile Ollivier sur les batailles autour de Metz, qui a paru dans notre numéro du 15 août, nous avons annoncé que, dès le premier de ces articles, le colonel de La Tour du Pin nous avait adressé des observations relatives au rôle militaire du général de Ladmirault, dont il était l’aide de camp en 1870. D’accord avec M. de La Tour du Pin, il avait été convenu que ses observations paraîtraient seulement lorsque la série de M. Ollivier serait terminée et nous les avions communiquées à ce dernier, qui nous avait fait part de sa ferme intention d’y répondre. Nous aurions voulu reproduire les deux textes en même temps, afin que nos lecteurs fussent mieux à même, en les comparant, de se faire une opinion personnelle sur les faits allégués de part et d’autre. La mort n’ayant pas permis à M. Emile Ollivier de réaliser son projet, nous avons le regret de ne pouvoir publier aujourd’hui que le témoignage de M. de La Tour du Pin.
A l’histoire des batailles sous Metz, sur laquelle on a tant écrit, M. Emile Ollivier croit pouvoir donner un nouveau tour : il n’en laisse pas porter les responsabilités uniquement sur la tête du commandant en chef, le maréchal Bazaine ; il prétend l’en décharger largement sur la tête de ses lieutenans, et notamment sur celle du commandant du 4e corps de son armée, le général de Ladmirault.
Après avoir donné le plan adopté par Bazaine pour ramener l’armée, dans la journée du 15 août, de Metz vers la Meuse, M. Ollivier ne craint pas d’attribuer son inexécution à ce que