28 janvier. — On n’a aucune idée de ce qu’est Paris en ce moment ; c’est une folie qui s’est emparée de tout le monde ; c’est une rage de s’amuser. On court du matin au soir, on se dispute les jours, ce sont des bals à n’en pas finir ; je n’ai pas encore eu le temps de me reposer de mon voyage[3]. Quelle vie que d’être toujours pressé, de n’avoir jamais une minute pour soi ! Je regrette véritablement Vienne sous ce rapport ; on y a au moins le temps de voir les personnes qu’on aime ; ici, on tourbillonne.
A la Cour, il y a des fêtes superbes, une ou deux par semaine. Le Roi et la famille royale m’ont reçu on ne peut mieux. Le Roi m’a rendu attentif à tous les embellissemens qu’il a fait faire depuis mon absence ; je lui ai dit ce que j’en pense, c’est-à-dire