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voisins des régimens de cavalerie prussienne avec de l’artillerie. À midi, l’Empereur partit pour Verdun.

Ce départ de l’Empereur causa une satisfaction non dissimulée dans l’état-major. La présence au quartier général d’un souverain qu’il faut garder entouré d’une certaine représentation, consulter, est une gêne permanente lorsque ce souverain n’est pas le commandant effectif imposant à tous sa volonté.

Bazaine seul ne fut pas content, car, de ce jour, il cessait d’être couvert et il avait à porter seul la responsabilité des événemens[1].


EMILE OLLIVIER.

  1. Le maréchal à la maréchale, 15 août 1870. — « J’ai été fortement contusionné à l’épaule gauche par un éclat d’obus qui a brisé mon épaulette, et la douleur est assez vive, mais j’espère que ce ne sera rien. L’Empereur aurait l’intention de quitter l’armée. Je le regretterais parce que la responsabilité deviendrait trop lourde, d’autant plus que tout ce qui a été fait jusqu’ici a eu lieu en dehors de moi, qui n’ai été consulté que pour la forme. — Nous nous portons ce matin sur le plateau de Gravelotte où doit s’établir le quartier impérial. — Je n’ai que le temps de te répéter, etc. »