jusqu’ici de bons enseignemens que dans les corps ecclésiastiques. Je préfère voir les enfans d’un village entre les mains d’un homme qui ne sait que son catéchisme et dont je connais les principes, que d’un quart de savant qui n’a point de base pour sa morale et point d’idée fixe. La religion est la vaccine de l’imagination, elle la préserve de toutes les croyances dangereuses et absurdes. Un frère ignorantin suffit pour dire à l’homme du peuple : « Cette vie est un passage... »
« Si vous ôtez la foi au peuple, vous n’avez que des voleurs de grand chemin.
« Sous le rapport politique, vous les surveillerez, vous aurez la direction dans la main.
« Vous ne pouvez pas dire au peuple qu’il y a une autre lumière que celle de la religion, celle de la raison naturelle... Au lieu que vous avez de petits coqs de village qui viennent on ne sait d’où, qui font ici un petit certificat faux et perdent la génération. Vous n’aurez point de solidité dans l’Etat si vous ne donnez pas de morale au peuple, et point sans religion. On a voulu y suppléer, le Père Girard, etc., en vain ! »
Décider que l’instruction de la première classe sera confiée aux ministres du culte.
MOUNIER et RÉAL. — « L’instruction religieuse séparée.
SÉGUR. — « Il faut au peuple une instruction positive. »
TREILHARD regarde les vœux comme contraires à la raison et à la liberté naturelle.
Saint-Cloud, 30 messidor an XIII (19 juillet 180S),
la séance est ouverte à onze heures.
L’EMPEREUR est d’avis de publier simplement les lois de l’Empire pour éviter les bigarrures de législation. Pour le duché de Parme, autre code, mais il n’est pas réuni à la France, et quand il le serait...
« La Révolution qui a supprimé les droits féodaux est une espèce de jubilé... Ils m’ont dit qu’ils n’ont même pas besoin de distinction. Ils sont bien plus français que les départemens du Rhin, qui sont tous allemands. Le Piémont et la France sont enfans des Romains. »