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de Prusse à Rome per mettrait de reprendre les pourparlers de Vienne sur la modification des lois, cela lui rendrait possible, peut-être, de rassurer les fidèles. » Pour épargner à l’amour-propre de l’État prussien l’apparence même de collaborer avec le Saint-Siège en matière législative, le cardinal expliquait : « Rome ne demande pas un Concordat ; elle a même renoncé à l’idée de constater par un échange de notes l’issue des négociations ; on se contentera, si une entente survient, de voir cette entente sanctionnée par la présentation à Berlin d’un projet de loi. » Il insistait pour que le gouvernement de Berlin donnât à Rome satisfaction, et laissait comprendre à Reuss que le Pape pourrait bien, en cas d’échec des pourparlers, adresser une lettre aux catholiques de Prusse, pour leur expliquer les raisons de l’échec, et pour s’en plaindre, et pour les plaindre.

Czacki savait, à Paris, que les négociations s’embourbaient ; le 16 avril, il allait voir Hohenlohe. Est-il nécessaire, lui demandait-il, que la Curie fasse de nouvelles démarches, si elle veut que le ministre prussien dépose sur le bureau des Chambres le projet de loi que laisse prévoir la note du 17 mars ? — Assurément oui, répondait l’ambassadeur, qui jugeait indispensable que les évêques soumissent au pouvoir civil les noms des futurs curés. — Mais alors, répondait Czacki, pourquoi ne pas passer une convention, par laquelle, en retour, la Prusse amnistierait les évêques déposés ; et pourquoi ne pas faire entrevoir au Pape la révision légale des lois de Mai ? Hohenlohe répondait en faisant des réserves au sujet de Ledochowski. « Mais il serait moins dangereux à Posen qu’à Rome, répliquait Czacki ; d’ailleurs, c’est un personnage insignifiant. » L’entretien s’arrêtait là : et le prince de Hohenlohe, probablement, tint Bismarck au courant de ces détails.


VII

Mais Bismarck, cette semaine-là, s’occupait de faire prolonger par le Reichstag la loi d’exception contre les socialistes : par principe, le Centre repoussait cette prolongation, et de nouveau Bismarck entrait en colère. « Il est possible, notait anxieusement Auguste Reichensperger, qu’il devienne d’autant plus tenace à, l’endroit de la Curie ; mais nous devons rester logiques, advienne que pourra. Ce qui peut nous rassurer, c’est que presque partout