Christianisme, grandeur et tristesse, tels sont les traits de l’art qui se constitue à Rome au milieu du XVIe siècle. Mais ces caractères ne se retrouvent pas semblables à la même époque dans toutes les régions de l’Italie ou de la France. Nous avons vu à la suite de quelles circonstances ils ont apparu dans le milieu romain : pour les retrouver ailleurs, il faudra que la société soit façonnée par des causes analogues. Tant qu’un pays n’aura pas été éprouvé par de grands malheurs publics, tant que l’action religieuse de Rome ne se sera pas exercée sur lui, nous verrons l’art de la Renaissance s’y continuer librement dans toute sa volupté.
Or, si Rome est profondément frappée au milieu du XVIe siècle, il n’en est pas de même de la plus grande partie de l’Italie. Florence, un instant attristée, retrouve avec ses Grands-Ducs, par la protection de la maison d’Autriche et ses alliances avec elle, une civilisation raffinée et élégante, qui, avec des artistes tels que Cellini, Ammanati, Jean de Bologne, continue
- ↑ Voyez la Revue du 15 mars 1911.