L’étang semble un miroir de rêve, étrange et lisse…
Et je penche mon front sur l’eau, comme Narcisse.
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Octobre s’est vêtu d’ambre et de rouille ; Octobre,
Dans sa mante à la fois diverse, riche et sobre,
Pareil aux fruits trop lourds que détache le vent
Octobre, jour à jour, s’incline plus avant…
Les soirs déjà hâtifs ont ce charme un peu triste
De la mûre beauté qui fane à l’improviste ;
Les humides matins frissonnent sous les bois,
Mais la grâce d’Octobre est telle que, parfois,
— Ô désir impuissant dont mon âme s’irrite, —
J’aimerais retenir l’heure qui fuit trop vite…
⁂
Blanc, tout est blanc, les chemins longs, les hautes branches
Qui paraissent ployer sous des fourrures blanches ;
Du seuil à l’horizon fluide, tout est blanc :
Les jardins clos, les toits, le clocher vigilant
Et les champs endormis dans l’ouate du silence,
Car pas un bruit ne rompt cette calme indolence,
Cette immuable paix qui plane à l’infini…
Je voudrais épargner le blanc sol tout uni,
— Mais, sous mon pied craintif et presque sacrilège
Vous craquez doucement, voluptueuse neige !