ont grandi rapidement, au cours des dernières années, dans les villes qui poussent sur la prairie vaincue et défrichée.
Années | Nombre | Capacité en millions de boisseaux |
---|---|---|
1905 | 1 022 | 47 |
1906 | 1 188 | 50 |
1907 | 1 273 | 55 |
1908 | 1 354 | 58 |
Mais ces monceaux de grains ne restent pas longtemps enfermés dans ces entrepôts. Un tiers de la récolte, environ, suffit à la consommation du Dominion. Les deux tiers doivent être exportés.
Années | Récolte totale (en milliers de boisseaux de blé) | Exportations totales | Achats Anglais | Achats Yankees |
---|---|---|---|---|
1900 | 59 581 | 16 844 | 15 975 | 82 |
1907 | 93 133 | 43 654 | 44 002 | 114 |
1908 | 128 593 | 49 137 | 45 891 | 650 |
1909 | 163 402 | 49 774 | 46 589 | 1 856 |
95 à 99 pour 100 des exportations de blé sont faites à destination de l’Angleterre. Leur volume grandit d’année en année. La moyenne annuelle des ventes de froment faites à la Grande-Bretagne n’était que de 14 millions de boisseaux, pendant la période 1896-1900, de 20 seulement de 1901 à 1905. Elles ont atteint 45 millions en 1909. Elles ont plus que doublé en cinq ans.
L’expédition de ces millions de sacs se heurte à des difficultés croissantes. A moins, — ce qui est impossible, — d’être embarqués à Vancouver et de passer par le cap Horn, ils doivent être acheminés par rail, pour gagner les bords des lacs et les berges du Saint-Laurent. Le ruban d’acier, qui court entre Winnipeg et Fort William, dans une région rocailleuse, recouverte de sapins et semée de lacs, est vite encombré. La rigueur de l’hiver et l’épaisseur des neiges compliquent encore le transport et ralentissent le trafic. 20 pour 100, à peine, de la récolte annuelle peuvent atteindre le bateau, avant les froids. 80 pour 100 restent enfermés dans les entrepôts jusqu’au printemps prochain, et doivent attendre les premiers soleils. Cette organise lion commerciale impose à l’agriculteur de l’Ouest,