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LA FILLE DU CIEl. SCÈNE IX )47 LES MÊMES, moins L’EMPEREUR et PUITS-DES-BOIS, DES OFFICIERS du palais, PORTE-FLÈCHE. L’Impératrice. — Qu’y a-t-il? Un officier. — Un complot! Un autre. — Il est déjoué ! Porte-Flèche, s agenouillant. — Notre jeune Empereur est sauf! L’Impératrice, avec un cri. — Mon fils!... C’était contre mon fils!... Oii est-il, mon fils?... SCÈNE X LES MÊMES. L’ENFANT avec ses femmes et ses gardes. L’enfant court vers sa mère et ploie le genou. — Me voici, mère!... L’Impératrice. — Ah!... toi!... (Elle le relève et r entoure d’un de ses bras.) Maintenant j’ai la force d’entendre... Parlez! Porte-Flèche. — Divine souveraine, deux espions tartares se sont introduits dans le palais avec le monstrueux dessein d’en- lever notre jeune empereur. Gomme des tigres aux aguets, ils s’étaient cachés dans les buissons. Ils en sont sortis, à l’impro- viste, et ont osé porter la main sur la personne sacrée de votre fils. L’enfant. — Mère ! ils m’ont jeté un voile sur la tête, en me serrant la gorge. L’Impératrice. — Oh!... L’enfant. — Je ne pouvais pas crier, mais je me suis bien débattu. Porte-Flèche. — Nous faisions bonne garde. Les femmes, avec des cri^ d’horreuj^, ont appelé au secours; nous sommes accourus et nous avons saisi les criminels. L’Impératrice. — Ah! vous les tenez!... Qu’on me les amène! (Porte-Flèche se relève et s’éloigne. L’Impératrice se rassied.) Prince-Ailé. — Leur procès ne sera pas long.