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344 REVUE DES DEUX MONDES. SCÈNE- V (De légers palanquins, portés chacun par deux hommes, s’arrêtent devant le pavillon. Deux intendans les accompagnent et montent l’esca- lier.) PuiTS-DEs-Bois. — Des eunuques qui, sans doute, viennent chercher les filles d’honneur. L’Empereur. — Je croyais qu’il était interdit d’employer des eunuques, hors de mon palais de Pékin. Puits-des-Bois. — On se permet tout, dans le palais de Nang-King. (Ils s’écartent un peu, tandis que les jeunes filles descendent.) • SCÈNE VI LES MÊMES. LOTUS-D’OR. TRANQUILLE-ÉLÉGANCE. LA PERLE. CINNAMOME. LES EUNUQUES. Tranquille-Elégance, bas à Lotus-cVOr. — Ces seigneurs sont là encore. Lotus-d’Or. — Ils ont grand air. La Perle. — Ils nous regardent à la dérobée. Cinnamome. — Feignons de ne pas les voir. L’Eunuque. — L’Impératrice va sortir de son palais. Vous bavarderez demain. Tranquille-Elégance. — Si nous sommes en retard, c’est ta faute. La Perle. — Il fallait nous prévenir plus tôt. L’Eunuque. — Vite, vite; la dernière veille va sonner... (Elles montent dans les palanquins, qui s’éloignent à la file, précédés et suivis d’un eunuque.) SCÈNE VII L’EMPEREUR. PUITS-DES-BOIS. Puits-des-Bois. — Elles sont gentilles. L’Empereur. — Et si gracieusement vêtues! Cela me donne à regretter que mes ancêtres conquérans aient imposé au peuple