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LE ROMAN D’AMOUR
DE
M. INGRES
D’APRÈS DES DOCUMENS INÉDITS

DERNIÈRE PARTIE[1]


Ingres écrivit à M. Forestier :


« Rome, ce 2 juillet 1807.

« Mon cher monsieur Forestier, je n’oublie pas que vous vous appelez Pierre. Recevez à cet égard les vœux que je fais pour votre bonheur. Santé pour vous et toute votre chère et bonne famille. Mais j’apprends avec la plus grande peine que Mme Forestier ne se porte pas très bien, ce que j’attribue peut-être aux soins maternels pour tout ce qui l’entoure, qui lui fait souvent oublier son propre état, tant elle est bonne et sa chère fille aussi. Enfin, mes chers amis, conservez-vous pour tous ceux qui vous aiment et vous connaissent comme moi et qui vous apprécient de même... Plus vous me donnez de plus grandes preuves de la plus pure amitié, et plus je dois être sincère et vrai. Ma conscience me le reprocherait éternellement. J’en atteste donc ma bonne conscience qui, jusqu’ici, ne me reproche rien, pas même d’avoir recherché votre alliance par l’honneur de vous appartenir et par

  1. Voyez la Revue du 1er mai.