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les plus grands de tous pour ce qui concerne l’étude de la Nature, et lui aussi a une histoire qui le recommande vivement à tous les Français. Il ne peut donc s’agir de porter atteinte ici à son organisation, mais seulement de mettre à sa disposition, et à celle de toutes nos grandes écoles et sociétés scientifiques un vaste laboratoire que ses propres dimensions, nécessairement restreintes, ne lui permettent pas d’avoir à Paris. Il s’agirait de faire revivre, en l’adaptant à des besoins nouveaux, quelque chose d’un passé qui n’a pas été sans honneur. A Versailles, au contraire, il y a de la place. Et si, en même temps que la science trouvait son avantage à cette restauration, la beauté de cette ancienne ville royale en profitait ; si nous pouvions montrer là aux étrangers, qui y viendraient en grand nombre, un établissement modèle inspiré des siens, mais les dépassant et les complétant, il nous semble que tout le monde devrait seconder un effort aussi méritoire, ou du moins encourager ceux qui voudraient bien l’accomplir.


GUSTAVE LOISEL.