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REVUE DES DEUX MONDES.

Le reste de la lettre est relatif au partage des dettes. Nous causerons de tout cela. Bonjour, mon cher Général.

Vous aurés aujourd’hui la réponse de M. de Talleyrand sur Arlon. J’en suis impatient. — L. P.


Ce mercredi matin, 19 octobre 1831.

Mon cher Général, ce qui me paraît bien essentiel, c’est de faire insérer dans les journaux des articles où les conditions du traité soient discutées habilement, car ils transcrivent toujours sans observation ceux des journaux belges où elles sont attaquées avec violence. M. Cabet[1]vient de publier une brochure dont un chapitre est intitulé :

La Guerre est inévitable.

Il choisit bien son moment ! Au reste, tout cela tombera devant la force de l’évidence ; mais il faut soutenir la discussion.

Bonjour. — L. P.


Ce jeudi matin, 27 octobre 1831.

Mon cher Général, je suis enchanté que la sagesse du Roi Léopold seconde aussi bien la nôtre et que les Belges se montrent aussi sages. En tout, cela va au mieux et je vous en félicite de tout mon cœur. — L. P.


Samedi soir, 5 novembre 1831.

Je suppose, mon cher Général, que vous n’avés eu aucune nouvelle, ni de Hollande, ni d’ailleurs, et je vous engage doublement à vous faire traduire un article du Times du 31, fort insultant pour la France qui y est représentée comme visant à avaler la Belgique comme l’huître de la fable de l’Huître et les Plaideurs, et qui ne l’est pas moins pour moi personnellement dont le thrône est qualifié de révolutionnaire. Ceci n’est pas extrait des correspondances, c’est le paragraphe du journaliste, dit leading paragraph.

C’est à l’occasion du refus du Roi de Hollande et des moyens de le faire consentir au traité.

Au reste, dans une autre partie de la même Gazette, il est

  1. M. Cabet, fonctionnaire belge.