1889 pour remplacer les caisses dites d’utilité publique (Menafi-Sandiklari). Elle a son siège à Constantinople et des succursales dans les chefs-lieux de vilayets (provinces) et de sandjaks (départemens), ayant une importance agricole. Son but est de faire des avances aux cultivateurs, soit contre hypothèque d’immeubles dont la vente pour dette est permise par la loi, soit contre caution solvable ; de recevoir des fonds à intérêts et de donner son concours aux opérations financières intéressant l’agriculture. Toutefois la somme des placemens à intérêts que la Banque aurait acceptés dans le cours d’une année ne doit pas dépasser la moitié du capital existant au début de cette période.
Le capital est formé des sommes perçues pour compte des anciennes caisses d’utilité publique et accumulées jusqu’à la fin de l’année financière 1302 : des créances de ces caisses ; des centimes additionnels provenant du onzième des dîmes à partir de l’année financière 1303 ; des intérêts des avances consenties par la Banque. Lorsque le capital effectif atteindra 10 millions de livres turques, la perception des centimes additionnels cessera. L’établissement est administré par un Conseil composé d’un directeur général, d’un directeur, d’un conseiller d’État, d’un conseiller à la Cour des comptes, d’un membre nommé par le ministre du Commerce et des Travaux publics, de deux membres élus par la Chambre de Commerce et d’Agriculture de Constantinople, de l’inspecteur en chef d’agriculture de Constantinople.
Les avances sont consenties aux seuls cultivateurs sous deux formes : 1o pour un terme de un à quinze ans, moyennant une annuité comprenant l’intérêt et l’amortissement ; 2o pour un terme de trois mois à un an, le capital et les intérêts étant remboursables à l’échéance, ou bien encore les intérêts étant payables par fractions jusqu’au remboursement du capital. Les emprunteurs doivent garantir leur dette au moyen de leurs immeubles, par voie d’hypothèque ou de vente à réméré. Ceux qui ne possèdent pas d’immeubles fourniront des cautions solvables. En tout cas, ils doivent justifier, par un certificat que délivre le Conseil des anciens du village ou la Chambre d’agriculture, que les sommes empruntées seront utilisées pour des besoins agricoles. Les trois quarts des bénéfices de la Banque sont affectés au développement de l’agriculture.
D’après le compte rendu de l’exercice clos le 13 mars 1908,