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premier opéra ; de Ludwig Spohr, au même moment, un opéra longtemps célèbre (représenté pour la première fois à Francfort en 1818 suivant Fétis, ou, suivant Riemann, à Prague en 1816). De 1814 à 1817, Franz Schubert avait mis en musique quatre fragmens du texte même de Goethe. En 1815, nouvel opéra, de Georges Lickl ; en 1820, mélodrame de Ignace-Xavier chevalier de Seyfried ; ouvertures, en 1825 de Karl Eberwein, en 1831, de Ferdinand Hiller ; en 1832, opéra, de Lindpaintner ; en 183a, poème musical, du prince Antoine Radziwill ; en 1836, scènes, de Julius Rietz, de Conradin Kreutzer. En 1841, Richard Wagner écrivait une ouverture, à laquelle il devait donner sa forme définitive en 1854, alors que Franz Liszt achevait sa Faust-Symphonie. Les Scènes de Faust ont été composées par Schumann de 1844 à 1853. Un opéra encore, de Ferdinand von Roda, date de 1872.

Parmi les Français, Théaulon et Gondelier pour les paroles, Béancourt pour la musique, ouvrent la marche, en 1827, avec un « opéra-pastiche. » Mlle Bertin, en 1831, donne un Fausto au Théâtre-Italien. A Adolphe Adam revient le joyeux honneur d’avoir fait, en 1833, danser le ballet à Faust, — il est vrai que cela se passait à Londres. La Damnation de Faust de Berlioz est de 1846 ; le Faust de Gounod, de 1859. En 1847, Henry Cohen avait fait jouer au Conservatoire un poème lyrique intitulé : Marguerite et Faust.

Voici deux opéras italiens : le premier, de Gordigiani, en 1837 ; le Mefistofele d’Arrigo Boïto, en 1868.

Deux opéras anglais : l’un, en 1825, de Bishop, qui n’est qu’un démarquage de celui de Spohr ; en 1853, le Second Faust de Hugh Pierson.

Deux opéras belges : du baron de Pellaert, en 1834, sur le livret de Théaulon ; de Joseph Gregoir, en 1847. Ce dernier particulièrement original, par la suppression du personnage de Méphistophélès.

Un « tableau symphonique » du Russe Anton Rubinstein, et les compositions orchestrales et chorales du Danois Edouard Lassen, exécutées à Weimar en 1876, ferment peut-être cette redoutable liste[1].

  1. Il faut y ajouter deux partitions de « musique de scène » exécutées cette année même : l’une, de M. Félix Weingartner, à Weimar ; l’autre, de M. Max Schillings, à Munich.