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LE
ROMAN DE CLAUDE FAURIEL
ET
DE MARY CLARK

LETTRES D’AMOUR DE 1822 A 1844



I (1822-1824)

Nous devons la communication de cette correspondance et de ce « Journal, » — ou, plus exactement, d’une copie, qu’il en a revue, — à l’obligeance de M. Ottmar von Mohl, et de sa sœur, Mme la baronne Ida Schmidt-Zabiérow[1], héritiers des papiers de l’orienta- liste Jules Mohl, qui épousa Mary Clarke trois ans après la mort de Fauriel, en 1847, Sur un feuillet annexé à la liasse, on peut lire la note suivante, de la petite écriture agitée de Mme Mohl :


Ce 3 avril 1855.

Lettres de M. Fauriel. Je défends de brûler ces lettres. Je veux qu’on les garde et qu’on les imprime quelques années après ma mort suivant les circonstances.

Si je vis, j’ai l’intention d’écrire un mémoire sur M. F..., où, je les insérerai pour être publiées après ma mort.


Celle qui signa ces lignes à l’âge de soixante-cinq ans pensait à coup sûr aux lettres qu’elle avait reçues plutôt qu’à celles qu’elle avait écrites, à la mémoire de Fauriel plutôt qu’à la sienne propre. Peut-être

  1. Une troisième nièce de M. Mohl avait épousé l’illustre physicien Helmholtz.