dos. Les cartouches ne doivent pas être portées à la ceinture. Un poids ainsi placé est très pénible dans les longs galops. Les poches supérieures de la vareuse étant garnies, le reste des cartouches est mis dans les sacoches. Les chargeurs y sont fixés sur des bandes de toile que l’homme peut boucler ensemble pour les porter en bandoulière de gauche à droite. Au montant de bride de filet à gauche doit être attaché le skirmish link américain. C’est une courroie de trente centimètres terminée à chaque extrémité par un porte-mousqueton. L’un est fixé à l’anneau du mors de filet, l’autre à un anneau cousu près de la têtière. Lorsque le cavalier met pied à terre, il passe le porte-mousqueton supérieur, dans l’anneau du filet du cheval qui est à sa gauche. Dans le rang de 12 files, les cavaliers à droite et à gauche de chaque rang restent à cheval et prennent les rênes du cheval à côté d’eux. Les pelotons de chevaux sont ainsi rendus mobiles. Après un court dressage, ils peuvent être amenés, à toutes les allures, à leurs cavaliers. Ainsi, dans le peloton de 12 files, vingt hommes peuvent être mis sur la ligne de feu. Chaque escadron sera pourvu de deux mitrailleuses, avec un fort approvisionnement de cartouches, le tout porté par des chevaux de bât. Les trains de combat doivent continuer à être attelés, mais tous les trains d’approvisionnemens doivent être automobiles. Il serait utile de faire étudier la transformation des principaux modèles d’automobiles, en voitures de transport.
Le champ d’action de la cavalerie s’est tellement étendu, que, plus que jamais, des chefs jeunes et entreprenans lui sont indispensables. Il y a peu de temps encore, certains généraux, qui n’auraient pas pu soutenir un galop de 5 kilomètres à travers champs à la vitesse de 400 mètres à la minute, devaient leur avancement à leur talent en équitation et en dressage. Ils étaient cependant cités comme possédant le véritable esprit cavalier ! On ne saurait trop répéter que l’équitation n’est pas le but. Elle n’est que le moyen. L’esprit des champs de course, des concours hippiques, des carrousels, n’a aucun rapport avec l’esprit cavalier. Le seul qui mérite ce nom est l’esprit d’entreprise ; l’audace, la témérité même, appuyées sur la décision et le sang-froid. C’est la volonté toujours tendue à saisir l’occasion et à en profiter ; c’est la poursuite du but jusqu’à épuisement complet des forces, sans regarder en arrière, sans s’occuper du retour. Il s’exerce à pied comme à cheval. Il est l’apanage de