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fêtes. Les quatre faces de la base quadrangulaire montrent, l’une le tchakra, ce disque doré qui symbolise la foudre et dont la Genèse arme le chérubin gardien du Paradis, les autres la figure de Mahavira. Quant à la dernière, qui regarde le sanctuaire et me demeure invisible, on m’assure qu’elle est sculptée à l’image de la divinité locale, assise sous le parasol, et qu’il existe trois parasols superposés, dans le sanctuaire, tout ainsi qu’on l’observe dans les topes boudhiques où ces trois parasols, ordinairement de pierre, ont une signification symbolique et rappellent les royautés du ciel et du monde, et le règne du pur esprit.

Pour être moins haut, le second stamba est cependant beaucoup plus ancien, La pierre rougeâtre dont il est fait est fouillée au ciseau sur les quatre pans de la base et les huit du fût, retaillé en octogone, puis arrondi en cylindre : des entrelacs, Mahavira aux jambes croisées, puis trois cordons de la ciselure la plus ferme, et sur le chapiteau bulbeux s’épanouit un large calice à pans dont les pétales, peints en rouge, s’ouvrent largement sous l’abaque. L’édicule qui pose dessus a été taillé dans du granit verdâtre. C’est un kiosque à quatre piliers dont le large plafond débordant en terrasse supporte un lanternon plein, coiffé d’un dôme à pans adoucis que surmonte enfin un haut clocheton piriforme finissant en pointe.

Le sanctuaire, placé au fond de la cour, passe pour très ancien. Je l’accepte pour tel et surtout pour brahmanique. Toutes ses parties font foi de cette origine, comme, d’ailleurs, la plupart des organes de cet ensemble. Tout me rappelle ce que je viens d’étudier à Genji. Ainsi se confirme cette notion, d’ailleurs aujourd’hui vulgaire, que les élémens archi tectoniques de l’art djaïna apparaissent dans les monumens brahmaniques les plus anciens. Si le Djaïnisme n’a pas précédé le Boudhisme, il en est au moins le contemporain, et c’est à lui que l’on doit attribuer, en bonne justice, les premières manifestations d’une architecture en pierre qui cessa de copier les assemblages primitifs en bois.

Toutefois, les djaïnas sont tellement portés vers un syncrétisme religieux, en fait d’images, qu’on peut, à la rigueur, les prendre pour une secte qui collectionne les divinités. On les accuse de loger dans leurs temples des Boudhas, des génies pouraniques, et aussi des anges, des archanges et des Bons Pasteurs achetés à Paris, dans la rue Saint-Sulpice. La calomnie est un peu grosse. En tous cas, le panthéon hindouiste s’est donné