Or, c’était là ce que, mal conseillée, et grisée par les protestations qui lui venaient de France, la Duchesse se refusait à comprendre.
« La position de Votre Altesse Royale n’est nullement modifiée, lui écrivait-on. Ses droits restent aujourd’hui entiers, indiscutables. En serait-il ainsi demain, si quelque preuve authentique pouvait être invoquée contre eux ?... »
« Si Madame n’eût pas fait de déclaration, disait de son côté Chateaubriand ; si, même après sa déclaration, elle en eût nié les suites ; bien plus, si, arrivée en Sicile, elle eût protesté contre le rôle qu’elle avait été contrainte de jouer pour échapper à ses geôliers, la France et l’Europe auraient cru à son dire, tant le gouvernement de Louis-Philippe est suspect à tous. »
Comment ne pas trouver dans ces lignes, au moins une excuse à l’humeur batailleuse de Marie-Caroline qu’exaspéraient les nouvelles reçues pendant son séjour en Sicile ?
« ... Les rapports sur ce qui se passe à Prague ne sont pas de nature à diminuer mon désir de m’y rendre, — écrivait-elle de Naples le 10 août à Chateaubriand, — ... que cela va-t-il devenir ?