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REVUE MUSICALE


THEATRE DE L’OPERA-COMIQUE : La Habanera, drame lyrique en trois actes, paroles et musique de M. Raoul Laparra. — THEATRE DE L’ODEON : Ramuntcho, pièce en cinq actes, de Pierre Loti, musique de M. Gabriel Pierné. — CONCERTS COLONNE : Oméa, de M. Arthur Coquard. — CONCERTS CHEVILLARD : Prométhée triomphant, poème de M. Paul Reboux, musique de M. Reynaldo Hahn. — Mme Mysz-Gmeiner.



Dans une villa romaine est le titre de deux mélodies, ou lieder, de M. Raoul Laparra. L’une est dans le style d’un menuet ancien. L’autre, plus moderne, d’un charme subtil et pénétrant, chante, un peu comme en rêve, et sur des accords eux-mêmes chantans,


Quelque endroit où toujours
Soient les nuits très sereines
Et lumineux les jours,
…………
Un jardin, de l’espace
Calme, la douce odeur des pins sur la terrasse…


Sur la page de couverture, une main fraternelle a crayonné l’angle d’une pelouse, une allée bleuissant au clair de lune et, contre une charmille de buis, un hermès de marbre. Dessin, poésie et musique, c’est un coin des beaux lieux, — il n’en est pas de plus beaux au monde, — dont les deux frères, l’un peintre et l’autre musicien, furent les hôtes tour à tour. C’est la villa Médicis, « la Villa, » comme on dit là-bas entre Français de Rome ou Romains de France. C’est là qu’il y a trois ou quatre ans j’ai connu, et tout de suite reconnu pour un musicien dramatique, le jeune musicien de la Habanera.