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sociétés adhérentes, et qu’un seul suffrage serait attribué à chaque société. Un Comité exécutif dont les pouvoirs seront renouvelés à chaque congrès est autorisé à recevoir les adhésions nouvelles, à fixer la date et l’ordre du jour des réunions futures, réunions que l’on doit prévoir assez espacées, si l’on veut qu’elles soient fréquentées ; les professeurs G. E. Haie, A. Schuster et S. Arrhénius ont formé le premier comité exécutif.

Dès l’ouverture des débats, le professeur Hale, élu président, a déclaré, avec l’assentiment général, que l’union projetée devait favoriser l’initiative personnelle et non lui substituer la contrainte. Elle aura suffisamment mérité de la science, si elle suggère des sujets de recherches bien définis, si elle facilite le groupement et la publication des résultats.

Il ne semble pas à propos que l’Union témoigne une préférence pour l’une ou l’autre des théories générales qui tentent d’expliquer la constitution du Soleil. On ne souhaite pas davantage de lui voir formuler un programme d’opérations vaste et compliqué. De telles entreprises, toujours plus longues à réaliser qu’on ne le croit au début, ne manquent guère, un jour ou l’autre, de peser sur le budget des observatoires et sur l’activité de leurs membres. Mais si l’on consent à se restreindre, on trouvera sans peine des sujets où la collaboration ne présente que des avantages.

Une autre des idées émises dans cette séance d’ouverture semble aussi avoir rencontré une vive approbation. Il s’agissait de faire voisiner, comme membres actifs de l’Union, des astronomes pratiquans et des physiciens familiers avec les manipulations les plus délicates de l’optique. Avant d’être énoncé sous cette forme, le projet avait déjà reçu un commencement de réalisation, car les mémoires présentés à Saint-Louis étaient l’œuvre de physiciens éminens, MM. Pérot, Fabry, Crew, Kayser et Jewell.


II

Les deux domaines de la spectroscopie et de l’astronomie sont devenus si vastes que nul travailleur ne peut plus se flatter de les explorer complètement l’un et l’autre, et, en même temps, ils se pénètrent de plus en plus. D’ordinaire, c’est l’astronome qui pose les problèmes, le physicien qui les résout, sans qu’on