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qui, armée jusqu’aux dents, s’est rendue plus forte que toutes les autres, de leur proposer d’en rester là ; mais la suggestion, jusqu’ici du moins, n’a jamais opéré ; les pacifistes y ont dépensé en vain leurs forces de persuasion. Les projets aujourd’hui connus de l’Allemagne seront-ils de nature à dissiper les illusions de ceux qui en conservent encore ? S’ils n’y suffisent pas, nous nous demandons ce qu’il faudra pour produire ce résultat. Mais, tout en constatant cette marche incessante vers des arméniens toujours plus considérables, nous déplorons les excès où elle conduit. Quelque effort qu’on fasse à Berlin, on en fera un correspondant à Londres, et la proportion restera la même entre les deux pays. Les progrès de la flotte allemande serviront d’argument à tous les autres gouvernemens pour se lancer, eux aussi, dans des dépenses auxquelles on ne voit pas comment ils pourraient se soustraire. Nous ne nous attendions pas si promptement à cet épilogue du voyage de l’empereur d’Allemagne en Angleterre ; mais nous avions tort, il faut s’attendre à tout, et s’y tenir prêt.


Francis Charmes.




Nous recevons la lettre suivante :

Cher Monsieur,

Un passage de mon article sur l’Impérialisme a produit un malentendu que je tiens à dissiper. En parlant du volume de M. Jean Finot, Le préjugé des races, j’ai écrit qu’il ne m’avait pas convaincu « parce qu’il y a des vérités… » etc. Je n’ai pas voulu dire par là que M. Pinot ait nié les différences physiologiques et les inégalités qui séparent les races humaines. J’ai voulu seulement donner les raisons personnelles et très simples qui m’empêchaient d’adopter sa théorie.

Je vous prie de recevoir, cher monsieur, l’expression de mes sentimens les plus dévoués.


Édouard rod
Le Directeur-Gérant,
Francis Charmes.