Page:Revue des Deux Mondes - 1907 - tome 42.djvu/407

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
ŒUVRES SOCIALES DES FEMMES

IV.[1]

À côté de ces œuvres, dont nous avons, dans les articles précédens, exposé l’organisation et le fonctionnement et qui ont pour but de protéger la jeune fille ou l’enfant, et par là de défendre la famille, en la conservant intacte ou en la reconstituant, il en est d’autres qui s’appliquent, non plus précisément aux jeunes membres de la famille, mais à tous ses membres sans distinction. Parmi ces œuvres, il convient de citer particulièrement l’œuvre des Jardins ouvriers, l’œuvre du Travail au foyer, la Presse pour tous et la Mutualité féminine.

On a longuement parlé, et l’on parle encore longuement, des jardins ouvriers qu’un jésuite, le Révérend Père Volpette, a fondés en plein Forez, dans la Région noire, à Saint-Etienne. Le Père Volpette, qui professait au collège Saint-Michel, avait une clientèle nombreuse de pauvres gens. Il donnait beaucoup ; ses élèves, ses amis, ses relations lui confiaient des sommes importantes, et chaque année, il distribuait plusieurs milliers de francs. Cependant il constatait, avec effroi, non pas seulement l’insuffisance de ces secours, mais leur absolue inutilité : ceux qu’il avait secourus continuaient à demander, sans qu’il se produisit dans leur sort la moindre amélioration. Or, les terrains ne manquent pas à Saint-Etienne : ce sont des champs appartenant aux compagnies

  1. Voyez la Revue des 1er février, 18 mars et 1er août.