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La Fraternité commerciale industrielle. En outre, les associées ont droit, pour la vieillesse ou pour le cas d’infirmités, à une pension de retraite. Cependant, pour les membres du syndicat des gens de maison, les retraites de la vieillesse et la société de secours mutuels ne sont encore qu’à l’étude.

Chaque jour les syndiquées reçoivent de nouveaux avantages. Depuis 1904, il est loisible, à toutes celles qui veulent respirer en été l’air de la mer, de partir avec une caravane scolaire pour le Croisic : elles voyagent à quart de place et séjournent à raison de 2 fr. 50 par jour. Depuis 1904 aussi, un dispensaire ouvert, 3, rue de l’Abbaye, offre des consultations et des soins médicaux à toutes les syndiquées. Toute l’année elles peuvent, à l’école ménagère, pour la somme de vingt sous, prendre un déjeuner très confortable. Un bulletin des associations, la Ruche syndicale, publie les procès-verbaux des séances, un article sur la vie des syndicats, les nouvelles des cours et enfin des travaux divers, — quelques-uns dus à la plume des syndiquées, — sur des sujets professionnels.

Ces syndicats, dès à présent, sont des organismes pleins de vie. Cependant, pour que leur action devienne vraiment efficace, bien des choses demeurent encore à réaliser. Il faut recruter de nouvelles adhérentes, répandre le Bulletin, rendre permanens les bureaux de placement, organiser les sections, multiplier les cours techniques, fonder des bibliothèques, des caisses de chômage, des caisses de retraite. Pour y réussir, d’autres ressources sont nécessaires que les cotisations modiques des syndiquées. Quelques personnes, qui voient dans cet effort vers la reconstitution de la famille professionnelle une voie de salut social, d’aide mutuelle et de relèvement moral pour les femmes qui travaillent, ont conçu l’idée de se réunir afin de leur procurer ces ressources et d’imprimer ainsi un nouvel élan à leurs institutions naissantes. Elles ont constitué l’ « Association pour favoriser les développemens des associations professionnelles de femmes. » La cotisation minima est de 12 francs. La première présidente fut Mme Henri Lorin. Mme Jean de Castellane vient de la remplacer. Mme Goyau-Félix-Faure est vice-présidente, et le conseil comprend Mmes Charles Bertinot, Jean Brunhes, Paul de Charnacé, Paul Corbin, Charles Milcent, Eugène Thome, la baronne de Contenson, la comtesse d’Estienne d’Orves ; Mme P. Meyssonnier est secrétaire général. Deux hommes s’occupent