En 1905, 21 sous-officiers ont été promus élèves-officiers :
1 timonier | Deuxièmes maîtres |
1 fourrier | « |
19 mécaniciens | « |
21 |
En 1906, sont promus premiers-maîtres-élèves-officiers :
5 timoniers | Deuxièmes maîtres |
1 mousqueterie | « |
14 mécaniciens | « |
20 |
Je le répète, en ouvrant toutes les écluses, on rend inévitable l’intrusion des mécaniciens. Or, ceci, loin de présenter une solution désirable, crée une situation plutôt alarmante. Car ce phénomène se produit juste au moment de l’accroissement de la flotte, alors que la marine manque déjà d’officiers mécaniciens. Comment d’ailleurs concevoir cet exode ? Le corps des officiers mécaniciens, qui mérite si bien le titre de corps d’élite, n’est nullement sacrifié. La loi du 29 juillet 1905 a augmenté leur nombre de 178 unités. Désormais, ce cadre comprendra un officier général du grade de vice-amiral et 2 contre-amiraux.
Pourquoi donc les mécaniciens ne poursuivent-ils pas leur carrière dans les machines, au lieu de battre les buissons à côté ? Pourquoi cette permutation de corps ? Voyez-vous la guerre autorisant les fantassins à passer dans la cavalerie, l’artillerie, le génie ?… Elle n’a point encore songé à cette combinazione.
En bonne logique, il faudrait effacer du règlement la faculté du changement de corps laissée aux mécaniciens. Ceux-ci se sont spécialisés ; la loi leur ouvre l’accès des plus hauts grades dans leur spécialité. Qu’ils y restent !
Une autre raison milite en faveur de cette prohibition. L’industrie et la marine nationale elle-même attirent nos meilleurs ouvriers des machines. En 1900, 21 seconds maîtres et 32 quartiers-maîtres sont entrés dans divers services de la Marine (directions de travaux, comptabilité des matières, etc.).
M. le sénateur Méric, dont la compétence est bien connue, a fait des remarques très justes dans son intéressant rapport sur le personnel mécanicien :
« Pour eux (les mécaniciens), le bord constitue l’usine. Qui peut