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maritime ; on nous accuserait de vouloir péter plus haut que le c… aussi voudrais-je que le prince fît ce voyage modestement ; mais il tient à ses trois navires. Pour moi, je tiens à satisfaire le prince par les raisons que je vous ai données ; mais, entre nous, je ferai mon possible pour que le troisième navire ne puisse être frété à temps, et ne fasse pas partie de l’escorte. »

En effet, Werther fut envoyé à Paris et Schweinitz, à Vienne, où, comme l’avait prédit le chancelier, sa nomination fit un mauvais effet.


X

En ce moment, ce n’étaient pas les affaires diplomatiques qui absorbaient l’activité du Roi, de Bismarck et des ministres du royaume de Prusse : ils étaient surtout occupés de leurs embarras budgétaires. Dans le discours d’ouverture des Chambres (6 octobre), le Roi dit : « Le tableau complet de l’exercice financier de 1868 vous montrera crue, par suite de circonstances inévitables, d’une part, les recettes sont restées au-dessous des évaluations, d’autre part, les dépenses ont été dépassées et n’ont pu être complètement couvertes avec les ressources existantes. En conséquence, il a été impossible d’établir, dans le budget de l’an prochain, l’équilibre entre les recettes et les dépenses, bien que celles-ci aient été réduites autant qu’il était possible sans compromettre les plus grands intérêts du pays. Mon gouvernement se voit donc dans la nécessité, pour couvrir les dépenses budgétaires, de demander une surélévation de l’impôt. »

Il ne manquait pas de gens qui voulaient que l’on remédiât au déficit du budget en aliénant les domaines de l’Etat ; Heydt repoussa cet expédient et fit observer à la Chambre, non seulement que les domaines étaient, dans les traditions financières de la Prusse, la garantie de la Dette publique, mais encore que leur prospérité augmentait tous les jours. Il proposa de combler le déficit, au moyen d’un supplément de 25 pour 100 aux trois impôts suivants : du revenu des classes, de mouture et d’abatage. — Il estimait que ce supplément fournirait à peu près la somme nécessaire, soit 400 000 thalers. La seconde Chambre reçut en même temps communication d’un projet de loi tendant à consolider, par la voie d’un emprunt, une dette flottante de 13 millions, représentés par des bons du Trésor dont le