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LES
TRAVAUX DU MÉTROPOLITAIN
ET
L’HISTOIRE GÉOLOGIQUE DE PARIS

La science et l’industrie ont une origine commune : l’homme utilisa immédiatement sa première connaissance des choses pour la satisfaction de ses besoins matériels et, par un instinct tout aussi irrésistible que la nécessité de se nourrir, chercha à s’en fournir à lui-même une explication.

A peine distincts l’un de l’autre à leurs débuts, ces deux rameaux industriel et scientifique de l’activité humaine sont destinés fatalement à réagir mutuellement l’un sur l’autre. L’industrie demande à la science un guide sûr dont l’intervention se traduit invariablement par une augmentation de bénéfices et, réciproquement, la science reçoit de l’industrie des matériaux de travail et jusqu’à des sujets de recherches qui contribuent efficacement à l’extension de ses progrès.

Il n’y a guère d’industrie chimique qui n’ait procuré, dans ses résidus, des matières imprévues dont les laboratoires ont tiré parti pour le développement de la science pure. L’iode, le brome, ont été retirés des déchets des salines et des salpêtrières ; une série de métaux rares se sont trouvés inopinément concentrés dans les produits latéraux de l’extraction du platine, du plomb et d’une foule d’autres corps.

En retour, la chimie de laboratoire met à la disposition du praticien des notions convertibles en procédés nouveaux :