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(Möckern-Brücke et Bulowstrasse) sont respectivement de 1495 et de 1 923 mètres. L’intervalle moyen est plus grand que celui qui sépare nos stations du métropolitain à Paris : 800 au lieu de 500 mètres.

Les premiers résultats de l’exploitation de cette ligne électrique, qui sera certainement continuée, sont satisfaisans, et la ligne de tramway à la surface qui, actuellement, prolonge la Hochbahn du pont de Varsovie au marché central du bétail et fait la liaison avec la Ringbahn, deviendra tôt ou tard une partie intégrante de la Hochbahn.

Le matériel roulant, uniquement formé, automotrices et voitures de remorque, de wagons à bogies, est très confortable. L’équipement électrique ne laisse rien à désirer ; il a été conçu dans tous ses détails avec un remarquable sentiment des inconvéniens auxquels peut donner lieu l’usage de l’électricité et des précautions à prendre pour s’en préserver. Il y a deux classes, dénommées singulièrement seconde et troisième classes. L’éclairage des trains, moins chichement mesuré que celui des trains de notre Métropolitain, ne m’a pas paru égaler encore l’intensité de la lumière des voitures des « tubes » de Londres, que l’on peut vraiment donner en modèle.

Dans le compte rendu d’une mission en Allemagne, MM. F. Bienvenüe et E. Briotet, ingénieur en chef et ingénieur ordinaire de la construction du réseau métropolitain de Paris, jugent ainsi ce, matériel : « Tout ce matériel a été parfaitement compris : il est l’objet de vérifications fréquentes et d’un entretien soigneux ; aussi donne-t-il un excellent service. Le voyageur venant de Paris ne peut manquer d’être favorablement impressionné par la douceur du roulement et le silence de la voiture. Pour peu qu’il ait une notion raisonnée des conditions du problème, il se fera les réflexions suivantes : c’est que la Hochbahn de Berlin coïncide, en tous ses traits essentiels, avec le Métropolitain de Paris ; qu’elle possède un très bon matériel roulant ; que ce matériel est adéquat aux élémens de nos propres lignes construites ; et il se demandera comment il se fait qu’on n’ait pas encore trouvé moyen de donner à ces lignes leur véritable valeur en les dotant du matériel roulant qui leur convient. »

L’écartement plus considérable des stations fait que la vitesse des trains est un peu supérieure sur la Hochbahn à celle de notre Métropolitain.