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S’il veut envoyer tout ou partie de sa traduction à M. Waille, rue des Beaux-Arts, n° 5, celui-ci sera prévenu qu’il s’agit d’en traiter avec un libraire, je suis sûr de son zèle, et, dans tous les cas, il ne terminera rien sans en avoir auparavant écrit soit à vous, soit à M. V[oullaire], à qui je vous prie de dire mille choses affectueuses de ma part.

Je pars le 25 pour la Bretagne. J’ai besoin de repos pour ma santé, et de loisir pour mes travaux. Adieu, mon cher et respectable ami. Je vous suis, et à jamais, dévoué de tout cœur in Xto Jesu.

J’ai été plus content cette fois de notre hôte de Gênes.

Si M. Besson voulait destiner quelque aumône à l’œuvre dont je vous ai parlé, il m’obligerait de la faire remettre à M. Waille, qui me la fera passer.


1829


A la Chênaie, le 12 mars 1829.

Mille et mille remerciemens de votre souvenir, mon cher et respectable ami. Il y a longtemps que je désirais recevoir de vos nouvelles, afin d’être rassuré sur votre santé : malheureusement vous ne m’en parlez pas. Ne soyez point surpris si je ne vous ai pas répondu plus tôt ; je n’ai reçu votre lettre qu’aujourd’hui, bien qu’elle soit datée du 30 janvier[1]. Je vous remercie beaucoup des exemplaires que vous avez réussi à placer : tout prix sera bon pour en finir. Vous pouvez acquitter soixante-deux messes à mon intention.

Vu la date de votre lettre, vous savez aujourd’hui que la plupart des adhésions aux ordonnances sont de pures impostures. En aucun temps, on n’a menti avec autant d’impudence. L’évêque de Rennes écrivait à Feutrier qu’il persistait à déclarer que les ordonnances étaient tyranniques et sacrilèges. Là-dessus Feutrier lui répond qu’il prend cela pour une adhésion, et qu’il agira en conséquence, s’il ne reçoit en trois jours un désaveu. Ab uno disce omnes.

Vous avez dû recevoir par la poste un exemplaire de mon livre[2]. Au milieu du bruit qu’il a fait, beaucoup d’esprits

  1. Nous avons cette lettre du 30 janvier. M. Vuarin avait vendu au prix de 62 francs un certain nombre d’exemplaires du 3e et du 4e volume de l’Essai.
  2. Des Progrès de la Révolution et de la guerre contre l’Église.