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par les esprits de leurs parens, de leurs amis, de leurs concitoyens. C’est la raison, croyons-nous, pour laquelle ils momifiaient par différens procédés presque tous les animaux, à l’exception de quelques espèces dont nous n’avons retrouvé aucune trace, tels que les ânes, les porcs, les chameaux, etc.

Les découvertes futures pourront peut-être mieux nous faire comprendre les idées qui poussaient les Egyptiens, seuls dans le monde antique, à se livrer à cette bizarre pratique de l’embaumement des animaux. Le travail que nous venons de faire n’est que le début de recherches qui devront se poursuivre en Haute-Egypte, à Abydos, à Behnesa, l’antique Oxyrrhynchos, à Thèbes surtout où les galeries souterraines doivent renfermer des richesses absolument inconnues, parmi lesquelles se trouveront certainement nombre d’espèces animales momifiées, que nous n’avons pas rencontrées dans les nécropoles de la Basse-Egypte, de Sakkara, d’Abousir et d’Esnèh. Nous espérons pouvoir entreprendre prochainement ces nouvelles fouilles, grâce à l’amicale bienveillance de M. Maspero qui a bien voulu, depuis deux ans, seconder nos efforts, nous aider de sa grande expérience, et aplanir, pour nous, tous les obstacles qui pouvaient entraver nos travaux.


Dr LORTET.