expédient qui lui épargnait les risques d’une résistance ouverte, sans l’obliger à adhérer à un jugement dont il contestait l’autorité[1].
Vers la même époque, d’autres poursuites, suscitées par la Church Association, aboutirent, après divers accidens de procédure, à la suspension du Rev. Dale, vicar de S. Vedast à Londres[2]et du Rev. Edwards, vicar de Prestbury[3], ou au retrait de la licence du Rev. Ward, enraie de la Sailors’ Chapel à Bristol. À l’acharnement de la Church Association, l’English Church Union répondait, en multipliant ses protestations contre l’intrusion des cours civiles dans les affaires spirituelles, en témoignant de ses sympathies pour les clergymen persécutés, en les aidant à soutenir leurs procès et à en payer les frais[4] ? Les évêques, bien que d’ordinaire favorables ou dociles aux persécuteurs, trouvaient parfois que ceux-ci allaient trop loin et interposaient leur veto. Ainsi firent l’évêque d’Oxford, quand on voulut poursuivre le chanoine Carter[5], et Tait lui-même, dans le cas du Rev. Bodington[6]. Un autre prélat, le plus High Church du Bench, le docteur Moberly, annonçant à l’un des ecclésiastiques de son diocèse la dénonciation dont il était l’objet, ne cachait pas l’embarras et l’ennui qu’il en éprouvait : « Puissé-je, lui disait-il, me conduire envers vous en évêque ! Mais je ne le puis pas. . le suis convaincu qu’il est impossible à un évêque anglican de désobéir à la loi, quoique le jour puisse venir où il aura à renoncer à son siège[7]. »
Le procès le plus retentissant de cette époque fut celui du Rev. Tooth, vicar de la paroisse de Hatcham, l’un des faubourgs de Londres. Il s’était désigné lui-même aux hostilités de la Church Association, en protestant, dès la promulgation du P. W. H. A., par une lettre publique adressée à son évêque, l’évêque de Rochester, contre les atteintes portées à l’indépendance spirituelle de l’Église[8]. Poursuivi, peu après, pour les infractions
- ↑ Life of Tait. t. II, p. 240-245.
- ↑ History of the English Church Union, p. 185, 193, 197, 209.
- ↑ Ibid., p. 198, 207, 208.
- ↑ Ibid., p. 187. 188, 194, 195, 202. 203, 211.
- ↑ Ibid., p. 209, 210.
- ↑ Ibid., p. 197, 198. — Life of Tait, t. II, p. 254 à 263.
- ↑ L’Ame anglicane, par Chapman, trad. par le P. Ragey, p. 241.
- ↑ Lettre du 1er septembre 18775, publiée dans la Church Review et dans le Church Times de l’époque.