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LES HOMMES DE LA GUERRE
ET DE
LA COMMUNE[1]

CHEFS ET FOULES (1870-1871)

Par la publication d’un quatrième et dernier volume : la Commune, MM. Paul et Victor Margueritte ferment le cycle qu’ils s’étaient proposé de décrire sous ce titre : Une Époque, et où ils se sont efforcés de faire tenir, découpé à même le temps, avec l’amoncellement d’événemens qui s’y pressent, le long espace de « l’année terrible ; » sorte de Divine Comédie, ou, ce qui suffit déjà, de tragédie humaine ; nouveau chant d’un nouvel Enfer, plus réellement crié et entendu que les autres, plein, comme les autres, de misères, de tristesses, de fureurs, de larmes et de sang.

On voudra bien ne pas chercher ici, sur un pareil ouvrage, qui, sans doute, au point de vue purement littéraire, peut être discuté, et qui mérite de l’être, un jugement qu’il n’est point de ma compétence de rendre. Pareillement, je ne me mêlerai pas, à ce propos, par extension ou voie de conséquence, de décider en doctrine si « le roman historique » est ou n’est pas un genre faux ; s’il l’est, notamment, et même lorsqu’il n’altère en rien ni la substance ni l’apparence, — c’est-à-dire la physionomie

  1. UNE EPOQUE, le Désastre ; — les Tronçons du Glaive ; — les Braves Gens ; — la Commune, par MM. Paul et Victor Margueritte ; 4 vol. in-16 ; librairie Plon.