Les différentes mers qui baignent la Russie sont loin d’avoir, dans son mouvement maritime, une d’égale importance. Il en est que la nature prédestine, pour ainsi dire, à un rôle prépondérant, d’autres au contraire qu’elle condamne à un rôle secondaire.
Loin du passage des grandes routes maritimes, bloquée par les glaces pendant sept mois de l’année, inhospitalière même pendant les mois d’été, donnant accès à un pays pauvre, la Mer-Blanche, par exemple, se trouve dans de trop mauvaises conditions pour favoriser, autrement que dans une faible mesure, le mouvement économique de l’Empire russe. De fait, la proportion des marchandises entrées ou sorties par cette frontière maritime est insignifiante, par rapport au total des importations et exportations effectuées par mer, en Russie. La navigation, dans la Mer-Blanche, est peu active ; le tonnage moyen des navires peu élevé. Malgré l’amélioration de son port et l’achèvement du réseau ferré qui le relie, par Perm, à la Sibérie, Arkhangelsk ne se place, par ses entrées et sorties, qu’au quatorzième rang
- ↑ Voyez la Revue du 15 septembre.