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Ce 2 juin 1851.

Cher ami,

Ne sauriez-vous et vous-même n’auriez-vous point fait quelque notice ou écrit quelque page sur Mme Necker à Lausanne ? Je fais un petit portrait où je la mets en pendant de Mme de Lambert : je me souviens que vous m’en parlâtes un jour en descendant du Signal, du côté de la maison de Vulliemin, vous me fîtes voir le petit monticule de verdure où elle rêvait, vous ou M. Manuel ! Ces petits détails sur sa vie première et sur le lieu de sa naissance (Crassier, je crois) ne sont-ils pas écrits et à notre portée ? Un petit mot par la poste, s’il vous plaît.

Tout à vous, et à Mme Olivier et aux vôtres, cher ami,


1859


Ce 23 septembre 1859, vendredi 4 h. et demie.

Cher ami,

Il y a bien longtemps que je ne vous ai vu depuis cette charmante visite, je ne prétends pas vous déranger, mais seulement vous dire que je l’ai remarqué et que le temps me compte et comme je n’aurais pas de plus vif regret que de vous savoir venu, moi n’y étant pas, je vous dirai que demain samedi je suis obligé de sortir dans l’après-midi. J’espère, cher Olivier, que vous et les vôtres allez bien : agréez pour vous et pour eux mes vieilles et tendres amitiés.


1860


Ce 16 août 1860.

Cher ami,

Je suis heureux de vous savoir de retour. Si je n’étais le plus lent à faire et à aller, je serais allé vous serrer la main ; je me le suis dit bien souvent. Je suis chez moi bien souvent à quatre heures les jours qui ne sont pas d’Académie, c’est-à-dire tous les jours hormis les mardi et jeudi. Mais ce qu’il faudrait, ce serait un petit dîner coudes sur table. Je vous le propose pour la semaine prochaine, le jour à votre choix.

A vous, chers amis, à Mme Olivier et à tous les vôtres.