Page:Revue des Deux Mondes - 1904 - tome 19.djvu/137

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Le 13 au soir, en prévision de l’arrivée de ces différens détachemens, il invitait, par un ordre général, les officiers et soldats à préparer le cantonnement et la « soupe » pour les officiers et soldats allemands, autrichiens et italiens, attendus à Tong-Tchéou, dans la nuit même, et à faire aux étrangers l’accueil fraternel qui est dû à des camarades de combat.

Malheureusement, des difficultés de toute sorte s’opposèrent à la réalisation complète du plan qui avait été combiné à Tien-Tsin : mauvais état des chemins, aggravé encore par les pluies dues à plusieurs orages ; défaut d’entraînement à la marche des marins composant la presque-totalité des détachemens alliés, qui, au dernier moment, s’étaient embarrassés de quelques voitures de vivres, ce qui eut pour conséquence de diminuer encore leur mobilité ; grande fatigue des hommes ; grand nombre de malades, d’éclopés, etc., et ce n’est qu’au prix d’un effort considérable et grâce à la grande énergie qui fut déployée par les chefs des trois détachemens alliés que la petite « Triplice, » comme nos soldats avaient dénommé cette colonne, put arriver à Pékin le 18 août, dans la matinée.


III

Le 12 août, les généraux commandant les contingens alliés reçurent du général Linéwitch une convocation à une conférence qui devait avoir lieu, le même jour, à six heures du