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voir avant la quinzaine. Dites toujours à ces messieurs que je compte sur le zèle de leurs ouvriers pour imprimer. — à la vapeur, — mes dernières pages.

A vous, cher ami, du fond de l’âme.


Évêché de Dijon, 2 mars 1890.

Mon cher ami,

Je suis toujours dans l’attente de mon approbation romaine. J’avais espéré la recevoir dans le courant de février, mais, d’après mes derniers renseignemens, elle ne me sera envoyée que dans la première quinzaine de mars. Roma-mora, dit le proverbe. J’en expérimente la vérité. Si encore cette lenteur dans l’expédition des affaires tenait à des difficultés sérieuses !… Point du tout : elle n’a d’autre cause que l’allure paresseuse des Romains.

Heureusement, Dieu m’a enseigné la patience dans les épreuves multiples que j’ai eu à traverser, et je laisse les jours s’écouler sans m’agiter vainement moi-même, convaincu que tout vient à l’heure marquée d’en haut.

Peut-être faudra-t-il retarder la publication de mon ouvrage jusqu’en octobre ?

La question d’Arcueil et de la direction du collège devient pressante. Dès que mon livre aura été approuvé, elle va se poser de nouveau devant moi ; et, malgré les difficultés de la tâche, je crains bien qu’il me soit impossible de m’y dérober. En cela, comme en toutes choses, je m’efforcerai de me dévouer, sans calcul intéressé, n’ayant qu’un seul désir : celui de servir, d’une façon ou d’une autre, la cause de Dieu.

Dès que mon Imprimatur m’arrivera, cher ami, vous me verrez, et je ne doute pas que ce ne soit bientôt. Je m’en réjouis, et, en attendant, je vous renouvelle à tous ma profonde affection.

A vous cordialement.


Les droits d’auteur du P. Didon s’élevèrent en peu de temps pour la Vie de Jésus-Christ à plus de 100 000 francs. De cette somme il ne garda rien. Il l’affecta en totalité à l’œuvre d’Arcueil.


Arcueil, 19 septembre 1890.

Mon cher ami,

J’ai été très heureux de vous lire, et je suis avec vous, en esprit, sur ce merveilleux Bosphore que j’ai tant admiré dans mes voyages au pays du soleil.