l’augmentation de la dépense de personnel des mécaniciens el chauffeurs, 20 679 000 francs.
Nous ne pouvons donc que maintenir le chiffre de 49 842 000 fr. comme représentant l’excédent annuel de dépenses qui résulterait, par rapport à l’état de choses antérieur, celui de 1896, de l’adoption du projet de loi primitif de 1897.
Par rapport à l’état actuel créé par l’arrêté ministériel du 4 novembre 1899, cet excédent serait de 43 715 000 francs.
Il serait aggravé encore et dans une énorme proportion par la loi qu’a votée la Chambre le 14 novembre 1901 et cela, je le réputé, en dehors de la question des retraites que je vais aborder.
Et cet énorme excédent de dépenses, pour arriver à quel résultat ?
A diminuer la durée du travail dans une proportion excessive que ne commandent ni le bien-être des agens, ni le souci de la sécurité publique ;
A augmenter les repos, mais avec cette contre-partie funeste, qu’il deviendra beaucoup plus difficile de les donner aux agens à leur résidence, dans leur famille ;
A augmenter beaucoup, en fin de compte, le nombre des agens, sans pouvoir, dès lors, augmenter leurs salaires.
Est-ce là l’intérêt bien entendu du personnel ? Et faut-il donc aux désirs des novateurs sacrifier ce qui doit être le but, ce qui est le véritable progrès, l’amélioration de la situation pécuniaire du personnel, qui a toujours été le principal souci des compagnies de chemins de fer !
S’il est possible de calculer avec une grande approximation les charges qui résultent des réglementations nouvelles du repos et du travail, il n’en va pas de même en ce qui touche les Retraites. Ici, les calculs sont plus fragiles en raison de la fragilité même de leur point de départ, de l’incertitude des lois de mortalité, de la variation du taux de l’intérêt, qui s’est singulièrement abaissé depuis que les Compagnies ont créé leurs caisses, et nos chiffres, sur ce point, ont moins de précision que ceux qui se rapportent à la main-d’œuvre.
C’est à ces derniers seuls cependant qu’on s’est attaqué, sans critiquer ceux qui se rapportent aux retraites. Or, il se trouve que ce sont précisément ces derniers qui sont affectés d’une erreur importante qu’aurait dû faire soupçonner la seule inspection des