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Nous sommes encore loin des « mille métiers » que le professeur Schmoller se plaisait à discerner dans la métallurgie, et, je crois, dans la métallurgie proprement dite, que nous nommerons, si l’on le veut bien, la sidérurgie. Mais nous aussi, dans la métallurgie, même réduite à la sidérurgie, en y regardant attentivement, nous discernerons, sinon mille métiers, du moins un assez grand nombre de catégories ou de spécialités d’ouvriers et d’ouvrages, car une extrême division est, dans cette industrie, comme la condition même du travail. Pour nous y promener sans nous y perdre, le mieux est de faire, atelier par atelier, la visite d’une usine, d’en observer minutieusement la vie prodigieuse, de l’étudier en tous ses organes, de la suivre en toutes ses fonctions, de la décomposer en tous ses mouvemens, de l’analyser en tous ses actes.