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Pendant la saison des pluies, ces animaux s’entretiennent assez facilement en consommant les herbes des pâturages ; mais, pendant la saison sèche, cette ressource leur manque ; il est donc nécessaire de leur fournir des plantes fourragères, telles que le maïs, le manioc et le cactus inerme, récemment introduit. La culture des plantes fourragères présente, à ce point de vue, une importance exceptionnelle et mérite d’être étudiée avec la plus grande attention.

De même, les essais devront porter sur la conservation des fourrages par le fanage et surtout par l’ensilage, pour pouvoir nourrir les animaux pendant la saison sèche.

Les peaux vertes ou sèches et le cuir donnent lieu, à Madagascar, à des transactions commerciales assez importantes, dans lesquelles l’Européen n’intervient le plus souvent que comme intermédiaire entre les indigènes et les fabricans. Leur production augmentera avec le développement de l’élevage.

Si l’avenir de l’élevage réside surtout dans l’exploitation des bovidés, il ne faut cependant pas perdre de vue que le mouton peut arriver aussi à jouer un rôle important, principalement pour la production de la laine.

Il ne semble pas qu’il y ait lieu de se livrer à l’élevage du cheval, les essais faits dans ce sens n’ayant pas donné de résultats encourageans.

Les côtes conviennent aux cultures tropicales, dont quelques-unes, d’ailleurs, existent déjà sur des étendues restreintes ; il y aurait le plus grand intérêt à les développer ; ce sont, par exemple, la canne à sucre, le caféier, le cacaoyer, le giroflier, le théier, la vanille, les plantes à caoutchouc.

Rappelons que, si le théier donne, dans les parties chaudes et humides, des produits de moins bonne qualité, il y fournit des récoltes extrêmement abondantes.

Le vanillier est une ressource précieuse pour le petit colon et mérite également d’attirer l’attention des grands propriétaires. Il ne réussit que dans un climat chaud et suffisamment humide, d’une température moyenne peu inférieure à 23 ou 25 degrés ; les grands vents ou une sécheresse un peu persistante le font dépérir rapidement ; le sol doit être léger et friable, sans humidité stagnante, mais retenant cependant une certaine quantité d’eau, comme les sols riches en humus. Les conditions de sa réussite se trouvent réalisées, surtout en ce qui concerne le