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d’ailleurs, est particulièrement favorable à la végétation.

Les terres de la province de Tamatave, placée à peu près au milieu de la côte Est, ont un certain degré d’ameublissement, et sont assez bien pourvues d’élémens fertilisans.

Les pluies y sont abondantes et la température y est élevée.

La province d’Andévorante paraît principalement formée de ces terres ocreuses que nous rencontrons si fréquemment dans l’île. Sauf en quelques points privilégiés, elle ne présente pas de grandes ressources.

Dans celle de Manahoro, les terres sont généralement riches en humus et en acide phosphorique, et se présentent dans des conditions satisfaisantes.

Dans la province de Mananjary, les fonds de vallées sont formés par des accumulations de matières fertilisantes ; mais les terres de coteaux sont assez pauvres.

Celle de Farafangana contient, à côté de terres ocreuses infertiles, des terres d’alluvions perméables et faciles à entamer par les instrumens de labour, véritables terres arables qui doivent attirer l’attention des colons.

Le cercle de Fort-Dauphin est situé au Sud de l’île ; il comprend un pays très mouvementé, sauf au voisinage immédiat de la mer, et bien arrosé ; sur un grand nombre de points, les terrains volcaniques affleurent ; les cultures sont très prospères dans les environs de Fort-Dauphin, principalement dans les vallées.

Les terres du cercle de Tuléar sont assez variables. On y trouve des terres ocreuses ingrates, à côté d’autres, franchement calcaires, assez riches et meubles, très différentes de celles qu’on rencontre le plus communément dans l’île. Là où l’arrosage est possible, on peut espérer en obtenir des récoltes satisfaisantes.

Celles du cercle de Maintirano sont les unes compactes, les autres sableuses et perméables, mais, en général, elles n’ont pas une grande richesse.

Celles de la province de Majunga, située sur la côte Nord-Ouest de l’île, n’ont ordinairement que des réserves assez faibles et ne peuvent pas être considérées comme offrant de grandes ressources de fertilité. Il s’y trouve cependant des sols qui, enrichis par la culture ou formés d’alluvions profondes, sont de bonne qualité.