infructueuses de notre Parlement, elle offre au difficile problème des retraites la seule solution vraiment libérale.
Arrêtons-nous un instant, et examinons le mécanisme de ces comités de patronage. Il est bon de les voir sur place et d’observer de près la singulière variété de leurs attributions ; il est utile surtout de s’entretenir avec leurs membres, de mesurer la suite de leurs efforts et d’observer le sérieux avec lequel ils s’acquittent de leurs multiples fonctions ; mais, si on veut, sans se déplacer, examiner leurs travaux, rien de plus facile : leurs comptes rendus sont publics ; ils font partie de leur propagande. Voilà dix ans que, chaque année, ils les distribuent partout. Prenons un exemple : le « Comité ouest de l’agglomération bruxelloise » est composé de dix-huit membres, parmi lesquels cinq forment le bureau ; il a tenu onze séances, auxquelles les membres du bureau, plus assidus que leurs collègues, n’ont pas manqué. Travaux d’assainissement, expropriations et démolitions, recherches et description de logemens insalubres, ainsi que le service des eaux, sont l’objet d’un premier chapitre, puis vient un compte rendu des efforts accomplis dans l’année par les sociétés de construction avec la publication de leur bilan : les projets de construction sont étudiés et des avis motivés adressés aux constructeurs ; les » plans d’expropriation communiqués par les communes donnent lieu à des critiques ; l’hygiène des habitations et de la voirie provoque des projets de règlemens suggérés à l’autorité municipale. Des concours d’ordre, de propreté et d’épargne sont institués, et, à la suite de rapports très curieux, les prix sont décernés. Les institutions de prévoyance forment la seconde partie des travaux du Comité : le développement de l’épargne dans la classe ouvrière est le but principal : l’effort dans l’école, sous la triple forme de l’épargne, de la mutualité, et du livret de retraite, tient le premier rang. « Le livret des nouveau-nés, » remis au nom de la Caisse générale aux parens, apparaît pour la première fois en 1898. Puis viennent les tentatives faites pour développer l’assurance sur la vie et les Sociétés de secours mutuels, les bureaux de bienfaisance votant un subside pour affilier les secourus.
Tout ce mouvement est alimenté par un budget de 4 000 fr. provenant pour 1 000 francs de l’Etat, 1 000 francs de la province, et d’un prélèvement sur les sociétés locales. Les fonctions du Comité sont gratuites, sauf celles du secrétaire et des membres