Page:Revue des Deux Mondes - 1901 - tome 6.djvu/453

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

commerciaux dans lesquels, tout en maintenant le régime de la nation la plus favorisée, établi dans les précédens traités de paix et de reconnaissance, on stipulera des concessions réciproques et des abaissemens de droits en faveur des produits qui intéressent le plus le commerce des hautes parties contractantes. » En outre, le Congrès a demandé une protection réciproque de la marine marchande ; l’établissement de « docks » ou ports francs, aussi bien en Espagne qu’en Amérique ; enfin, plus de sollicitude, de la part du commerce espagnol, à s’enquérir des débouchés que peut lui offrir l’Amérique latine.

Transports, postes et télégraphes. — L’amélioration des moyens de transport devra consister surtout dans une plus grande extension donnée aux compagnies de navigation espagnoles, en particulier en ce qui concerne la ligne du Pacifique, entre l’Espagne et Iquique ; les tarifs des chemins de fer espagnols devront être révisés au point de vue du transport des marchandises destinées à être embarquées pour l’Amérique latine ; des travaux d’amélioration devront être exécutés, en vue de favoriser l’embarquement, dans les ports de Cadix, Vigo, Barcelone, La Corogne, Huelva et Séville. Pour faciliter les communications télégraphiques, il y aura lieu d’établir un câble exclusivement hispano-américain, et les gouvernemens intéressés devront conclure un accord dans ce sens.

Expositions permanentes. — Ces expositions devront être organisées par l’Union ibéro-américaine, les chambres de commerce, les sociétés économiques d’agriculteurs, commerciales ou industrielles, les sociétés des beaux-arts et de la presse, et par tous ceux qui sont intéressés au développement de la production espagnole. Tous les produits destinés à ces expositions seront exempts de droits de douane entre les divers pays intéressés.

Relations de banque et de bourse. — Deux vœux essentiels sont à relever dans cet ordre d’idées : celui qui a trait à la création et au fonctionnement d’une banque qui aurait pour mission de favoriser le développement de la production, du commerce et du crédit entre les nations hispano-américaines ; puis, celui qui recommande aux gouvernemens représentés au Congrès l’admission, à la côte officielle, de tous les fonds publics espagnols et hispano-américains.

Presse. — Le Congrès a demandé, entre autres choses : que les gouvernemens des pays hispano-américains consentent à