Si l’on peut emprunter à la caricature tous les traits nécessaires pour composer un tableau complet de la société britannique à la (in du XVIIIe siècle et au commencement du XIXe, il est encore plus aisé d’en extraire une histoire de la politique anglaise pendant la même période. La guerre d’Amérique et le traité qui la termine, le procès de Warren Hastings et la réorganisation de la Compagnie des Indes, la folie du roi et le bill de régence, enfin le duel de l’Angleterre avec la Révolution française et avec Napoléon, tous ces grands faits tiennent dans les annales de la caricature une place correspondant à celle qu’ils tiennent dans la vie nationale. Évidemment cette histoire caricaturale n’est pas l’histoire vraie, l’histoire définitive, l’histoire philosophique qui embrasse, de haut, l’ensemble des faits, compare les causes et les effets, les intentions et les résultats, dresse le bilan de fin de génération qui se solde en profit ou en perte et, finalement, clôt le compte de cette génération avec
- ↑ Voyez la Revue du 15 août et du 15 septembre.