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LES
DRAMES BRANDEBOURGEOIS
DE
M. DE WILDENBRUCH[1]

M. Ernest de Wildenbruch, Brandebourgeois de pure race, né en 1845, officier dans l’année prussienne, puis fonctionnaire du gouvernement, pourrait être considéré comme le poète officiel du nouvel Empire. Il en a chanté les gloires et les deuils. Il a célébré Sedan et Vionville, le quatre-vingt-dixième anniversaire de la naissance, puis la mort de l’empereur Guillaume, puis le cheval de l’Empereur défunt, puis la mort de Frédéric III, Bismarck, Moltke, la visite de l’empereur François-Joseph, etc. Ensuite, remontant le cours de l’histoire, il a mis en scène ou en ballades presque toutes les grandes heures des Hohenzollern, du Brandebourg et même de l’Allemagne. Son œuvre est d’une abondance extraordinaire : elle comprend des poèmes et des poésies, des romans et des nouvelles, des pièces de théâtre qui sont tour à tour qualifiées de tragédies, de drames, de pièces populaires, de farces, de légendes dramatiques. Tout cela forme

  1. Les pièces que je dégage de l’œuvre de M. Ernest de Wildenbruch sont, dans l’ordre historique de leurs sujets : die Quitzows, drame en quatre actes ; der General feldoberst, tragédie en quatre actes ; der neue Herr, drame en sept tableaux ; der Junge von Hennersdorf, pièce populaire en deux actes ; Jungfer Immergrün, pièce populaire en un acte ; Väter und Söhne, drame en cinq actes. — Voir encore Lieder und Balladen, 6e édition ; à Berlin, chez Freund et Jeckell. — Cf. le chapitre sur la Littérature du nouvel Empire, dans l’excellente Histoire de la littérature allemande de M. A. Bossert (Paris, Hachette, 1901).