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HYMNE AU SOLEIL


Dans le sentiment védique.
Entouré de splendeurs, comme un Roi de ses femmes,
Prodigue de ton or, de ton cœur, de ton sang,
Tu t’avances, Soleil, magnanime et versant
L’énergie à nos corps et la joie à nos âmes.

Maître du Ciel, écoute et reçois ma prière :
Cavalier éternel de ces steppes d’azur,
Fais-moi fort, lumineux, véridique et très pur ;
O Roi bon, fais moi bon comme l’est ta lumière.

Puisque ainsi ta pitié m’est douce et que tu m’aimes,
Embrase tout mon cœur, éclaire mon esprit ;
Rajah, dont le regard encourage et sourit,
Fais-moi participer à tes ivresses mêmes ;

Fais-moi marcher heureux et fier en cette vie ;
Mets ta flamme en mon sein, ta clarté dans mes yeux ;
Et ma mortalité n’enviera pas les Dieux,
De ténèbres sans fin dût-elle être suivie !


LA COQUILLE DANS L’OCÉAN


Au sein de l’effrayant espace où l’âme habite,
Le moi, c’est la coquille étroite qui l’abrite,
Abri qu’elle a construit, où pour quelques instans,
Dans l’océan sans fond de l’espace et du temps,
Elle résiste donc à l’énorme pesée
De ce Tout formidable, et par lui non brisée
Vit, palpite, grandit, brave cet Infini,
Chétive, est cependant une heure égale à lui,
Sa conscience étant peut-être en cet atome,
Pour qui la Vie a l’apparence d’un fantôme !